Conception graphique et montage : Jean-Marie Jolly

 

   Les Éditions Terres Ardennaises n’auraient pu exister depuis 1982 si nous n’avions su créer un réseau d’amis et d’amies à même d’écrire, bénévolement, articles et livres, de nous fournir  des illustrations – cartes postales et dessins –, et de nous aider à réussir les grands fêtes organisées dans le Relais de Poste de Launois-sur-Vence, qui nous ont assuré de substantielles rentrées financières !

  Dès que nous avons pensé qu’il était urgent et nécessaire de faire vivre la culture, comme une réponse, départementale, à la crise que nous vivons tous, nous avons contacté certains membres de ce riche réseau. Ils ont répondu immédiatement oui, avec enthousiasme.

Nous souhaitons donc remercier vivement les Archives départementales, Stéphane André, Jean-Michel Benoît, Marie-France Devouge, Philippe Duplayé, Joël Bougeard,  Dominique Mariage, Dominique Mézières, Bruno Pia et Alain Sartelet pour nous apporter qui leurs connaissances, qui leurs talents, qui leurs trésors de collectionneurs.

Sans eux, ce journal n’aurait pas vu le jour. 

 Pascal Chagot, Jean-Marie Jolly, Jacques Lambert.

 

Jeudi 23 avril 2020 : 38e jour

 

La pensée du jour : « Un banquier est un homme qui vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut. »

George Bernard Shaw

     On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime - LOUIS CHEDID
 

Bruno Pia aux 35 ans de Terres Ardennaises en 2017.

 

   Se promener avec Terres Ardennaises

         Nous étions…  devant le château de Thugny-Trugny

 

Henri Manceau le décrit, dans son ouvrage sur les Châteaux des Ardennes, comme un  « spécimen original et grandiose de la Renaissance champenoise », construit vers 1570, à côté d’un castelet médiéval, par François de Suzanne qui venait de marier sa fille à un Grand du royaume, Charles de Moy. Il poursuit : «  C’est d’abord une demeure de plaisance, à l’avant-corps surmonté de cheminées multiples et de clochetons comme à Chambord, qui s’ouvre sur un parc immense aux allées majestueuses. L’aspect défensif n’apparaît plus guère que dans le donjon d’entrée, les quelques tourelles construites étant purement décoratives. »

Il connut son siècle de gloire au  XVIIIe siècle, après son achat en 1720 par un  célèbre et riche financier Antoine Crozat, « un des principaux bailleurs de fonds de Louis XIV puis du régent Philippe d’Orléans ».

Pendant la Première Guerre mondiale, Otto Dix, le célèbre peintre allemand, y a séjourné et  en a dessiné plusieurs endroits : en particulier l’allée des tilleuls du château.

Gravement endommagé en 1918 lors de la bataille de l’Aisne, le château a été reconstruit en 1920, mais incomplètement : les deux ailes de retour du donjon manquent, lui donnant l’aspect qu’avait dessiné Claude Chastillon au tout début du XVIIe siècle. »

Il appartient aujourd’hui au Comte Jacques de Causans.

 Lire Michel Coistia, avec la participation de Dominique Châtelain, « Otto Dix, peintre et soldat à Thugny-Trugny et sur le front de Champagne », Terres Ardennaises, n° 143.

    Où sommes-nous ?

 

    Le lavoir couvert d’Attigny sur le canal des Ardennes

 

    De nombreux lavoirs privés sont installés le long du canal. Du 9 mai 1887 au 28 août 1894, cinq particuliers demandent l’autorisation de construire un lavoir quand la commune d’Attigny en souhaite trois.

    Il existe aussi un lavoir aux moutons établi entre le grand pont sur l’Aisne et l’abattoir. Un drame s’y déroule le 17 mai 1883 : avant de procéder au lavage d’un troupeau, les demoiselles Titeux, qui se baignent, sont entraînées par le courant. L’aînée, âgée de dix-sept ans, est retrouvée dix jours plus tard entre Givry et Amagne. Le 11 juin 1910, le conseil municipal décide la construction d’un lavoir couvert sur le canal. Elle est rendue possible grâce au déplacement du port public, intervenu avec l’échange du docteur Beaudier. Au bout de son jardin, un passage de 2,90 mètres de large permet le passage de deux brouettes de front pour aller au nouveau lavoir.

Philippe Duplayé

(Texte et illustrations)

   D’autres remèdes profanes contre les grippes, maux de gorge et coryzas

 

   D’abord la prévention ! Dans le cas d’un rhume ou de maux de gorge, il est recommandé d mettre autour de son cou, juste avant de se coucher, le bas de laine qu’on vient de quitter ou une chaussette sale. Joseph Toussaint Railliet note scrupuleusement qu’il faut prendre contre la toux « de la tisane au miel de l’eau sucrée fort chaude, un verre de rhum brûlé fort sucré, du citron ». Il faut sucer des pastilles, des “rigollots”, s’infliger des gargarismes à la guimauve, au chlorate de potasse. Joseph Toussaint Railliet ajoute qu’une bonne nourriture aidant à recouvrer la santé, il recommande de manger des gaufres, du bouillon de veau, des grenouilles, du petit râble de lapin, du beefsteak, de la soupe aux vermicelles. Les tisanes recommandées pour les maux de gorge sont légion. La bourrache calmait la toux, la pulmonaire nettoyait les poumons, le sysimbre officinal, appelé l’herbe au chantre à Vandy, la mauve, la ronce ; on buvait des mélanges : la tisane aux quatre-fleurs : mauve (pied-de-chat), herbe blanche (immortelle blanche), pas-d’âne (tussilage), coquelicot ; l’eucalyptus, la guimauve, les bourgeons de sapin, la réglisse se suçaient. Dans une assiette, on trempait des tranches de “ramonasse”, gros radis noirs, saupoudrées de sucre ; on buvait le sirop de cette mixture. Ce ne devait pas être forcément plus difficile que de priser du sel fin, comme on le préconisait dans le cas d’un rhume tenace.

    À suivre.

     Extrait de LAMBERT Jacques, Campagnes et paysans 1830-1914, Éditions Terres Ardennaises, 584 pages.

    L’exode des Ardennes en mai-juin 1940

     Bientôt ce sera le 80e anniversaire de ce qui constitue assurément, pour la population ardennaise, un des moments les plus forts de son Histoire : l’exode de 1940.

    Dès les débuts de notre revue, Gérard Giuliano s’est intéressé à cette période. Il a ainsi écrit dans le n° 6 : « La surprise ardennaises de 1940 », dans le n° 8 : « À propos de l’exode des Ardennais en mai-juin 1940 », et dans le n° 9 : « Sur les routes de l’exode ».

    Ensuite, nous avons publié d’autres articles de Gérard Giuliano lui ou d’autres témoins de cet exode avant de publier un livre, dirigé par lui, et entièrement consacré à ce sujet : Les Ardennes dans la tourmente De la mobilisation à l’évacuation, Gérard Giuliano, Jacques Lambert et Valérie Rostowsky, Éditions Terres Ardennaises, 1990, 552 pages.

Nous avons marqué le 70e anniversaire en 2010 avec la revue 111, qui revient sur l’année 40, et l’année suivante dans un gros chapitre de l’ouvrage Il y a soixante-dix ans dans les Ardennes Vendée, Deux-Sèvres…

Un ouvrage, dont la crise actuelle empêche la réalisation, est programmé, et si tout se passe bien, sortira pour la fin de l’année.

                                                                                                                                               Collection Michel Pion.

    S’il est une photo qui exprime l’atmosphère de cette époque, c’est bien celle-ci prise par un soldat allemand et que légende un témoin, Guy Malicet, qui  raconte : « Enfin, nous voilà arrivés à la gare de Charleville. Je revois encore des tas de “carrioles” en tous genres. Voitures à bras, brouettes, landaus, poussettes, vélos, abandonnés de chaque côté de la place et dans le square. »

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    Fort de nos connaissances accumulées en 30 ans de recherches et de recension de témoignages, nous avons été sollicités par deux médias pour les aider à évoquer cette période historique.

Il s’agit du journal Le Monde qui publiera un article dans Le Monde magazine, en vente avec le numéro du samedi 25 avril.

Il s’agit de la chaîne RMC découverte qui projettera un documentaire d’Adeline Grunberg le mardi 28 avril à 21 h  05 : « 1940, les Français sur les routes de l’exode. »

Il était disponible jusqu'au jeudi 21 mai à 00 h 00 en replay. 

Un des témoins interrogés n’est autre que notre ami Serge Adam, fidèle abonné de longue date de notre revue !  

Pour lire l’article de Gérard Giuliano, paru dans le n° 7 de Terres Ardennaises, en juin 1984.

Clic sur l'image   >>>>>>>

   1870-1873 - UNE PREMIÈRE OCCUPATION ALLEMANDE

   

     DÉJÀ EN 1870 !

    Cette célèbre carte postale est censée représenter l’un des épisodes de la bataille de Sedan, à savoir l’attaque des troupes saxonnes à partir du village de la Moncelle le matin du 1er septembre 1870. On y distingue les lignes de tirailleurs, des corps blessés ou mortellement atteints, certains soldats faisant même feu en direction du supposé photographe !

    Évidemment, il s’agit d’une reconstitution, d’un simulacre… La technique photographique ne permet pas encore la représentation de l’action, ne pouvant le faire à cause du temps de pose et de la place d’un photographe obligé à se protéger du feu. Cela explique la prédominance des sujets posés, des ruines, des effets de la guerre plus que la guerre en elle-même… Ce sont encore les dessinateurs-reporters qui s’attachent à figurer le résumé symbolique du combat, ou plutôt la peinture, plus synthétique, qui produit une émotion plus grande que la photographie.

    Néanmoins, ce cliché témoigne d’un souci de représentation, qui en fait à notre connaissance l’un des premiers exemples de reconstitution d’un combat. Il est révélateur du rôle que l’on veut donner à la photographie, que l’on croit plus fiable et objective, puisqu’elle colle à l’instant représenté. On sait aujourd’hui qu’il n’y a rien de plus faux.

Vue agrandie : clic ici

Visitez le site et le musée  >>>>

   La page des jeux - CODE SECRET - Philippe Duplayé

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    Faits-divers, Le Petit Ardennais du lundi 23 avril 1900, consultable sur le site des Archives   départementales des Ardennes

 

Quand les ophtalmologistes manquaient déjà dans les Ardennes !

Sûr que ce charlatan aurait guéri les malades du coronavirus…

Hygiène

PASSE-TEMPS

Solutions dans le journal n° 4

AD 08 - Cote PERH44 / 41 - Le PDF du journal du jour : clic ici

 

   Un petit matin de 1750, une aube rose et or se lève sur les toitures baroques du château de Fumay, tout est encore silencieux alors que la mignole1 glisse sur les eaux vertes de la Meuse... Dessin Alain Sartelet, Ardennais confiné à Paris.

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1 En savoir plus : Jacques Lambert, « La mignole ardennaise », in Les  Ardennes à fleur d’eau, Éditions Terres Ardennaises, 2010, p. 294-297. Elle sera évoquée dans le n° 4.

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Nous avons publié d'Alain Sartelet :

La principauté de Sedan. 21 x 30 à l'italienne. 180 p., 1991.

Givet et sa région à travers les siècles.  25 x 30. 180 p. en quadrichromie, 2015.

- en coédition avec le Musée de l'Ardenne

Mézières. Les fortifications et la citadelle. 20 x 25,5. 92 p., 2005.

   La lettre n° 78 de Terres Ardennaises d'avril 2020

 

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