La revue N° 126

 

 

 

N° 126 - Mars 2014

Éditorial

Le photographe sedanais Roger Vincent à Oslo

    L'an passé, à pareille époque, avec mon épouse, nous avions eu le plaisir d'amener en Norvège une sélection de 17 photos de l'exposition consacrée au photographe Roger Vincent, à l'occasion de la sortie du livre que nous avons publié sur lui avec l'aide de la Médiathèque de Sedan, et que nous avions présentée dès juin 2012 au cinéma Metropolis. Elle allait être exposée à une cinquantaine de kilomètres d'Oslo au lycée de Nés, jumelé avec le lycée Pierre Bayle de Sedan. Grâce à Arvid Gjaeringen, professeur de français, elle allait y rencontrer un succès mérité.

    Afin d'optimiser au maximum ce déplacement, puisqu'il fallait venir rechercher cette année cette exposition, nous avons proposé à l'Institut Culturel Français de la capitale norvégienne d'accueillir ces photos pendant une semaine. Donc, du 21 au 28 mars 2014, les belles images sedanaises de Roger Vincent ont orné le hall d'accueil de cette “ambassade culturelle” française et nous les avons commentées trois fois pour le “tout public” et des élèves du lycée français René Cassin.

    À trois occasions, nous avons pu nous apercevoir que, même à 1600 km de distance, les Ardennes n'étaient pas une terra incognita, une terre inconnue.

    La première, lors de son discours d'inauguration, Mme Agnès Arquez-Roth, attachée culturelle, a dévoilé qu'elle avait occupé préalablement un poste en Champagne-Ardenne et, que dans ce cadre-là, elle s'était plusieurs fois déplacée à Sedan.

    La deuxième, lorsque le professeur d'histoire du lycée, Laurent Fournier, a précisé que sa famille paternelle était originaire d'Asfeld et de Le Thour, et sa famille maternelle de Monthermé ; sa grand-mère ayant, comme bien d'autres en 1940, évacué de cette ville, en poussant une brouette...

    La troisième enfin, la plus étonnante et émouvante, fut la rencontre d'une Française d'un certain âge, mariée à un Norvégien et vivant depuis longtemps en Norvège. Elle nous a confié qu'elle était venue à la soirée d'inauguration parce que son père était né en 1900 à Sedan ! Une ville qu'il a ensuite quittée en 1914 et que ce couple franco-norvégien n'avait visitée qu'une fois dans sa vie !

Jacques Lambert